Apaisement du climat politique : Alioune Tine prône le dialogue entre Macky Sall et son opposant Ousmane Sonko
Dans l'expression de la démocratie au Sénégal, les Chefs d'État qui se sont succédés ont souvent fait recours au dialogue lors des situations de tensions. Le fondateur d'Afrika Jom Center, Alioune Tine appelle le Président Macky Sall et son opposant Ousmane Sonko, à dialoguer pour décrisper l'espace politique.

Alors que les acteurs de l’espace public sont divisés sur la question, Alioune Tine soutient que le dialogue est la solution à la situation confuse que vit le Sénégal. Invité de l’émission “Grand jury”, dimanche sur Rfm, le président d’Afrika Jom Center a dit que son vœu le plus cher est la libération d’Ousmane Sonko, Diomaye et Cie et que Macky et Sonko se serrent la main.
Ce, pour apaiser le climat politique national et installer la sérénité dans ce pays. En conseil des ministres mercredi dernier, le président Macky Sall a donné des instructions à son ministre de la justice allant dans le sens de l’apaisement du climat politique et social. Dès les heures qui ont suivi cette réunion gouvernementale, des centaines de prisonniers politiques militants et sympathisants et des figures du parti PASTEF dissous ont été libérés. A leur sortie, beaucoup de désormais ex détenus ont réaffirmé leur ancrage dans Pastef et se sont engagés à poursuivre leur lutte pour la chute du régime de Macky Sall. A ce sujet, Alioune Tine est d’avis que la prison transforme les militants et activistes libérés en véritables héros.
Pour ce qui est de la corruption présumée attribuée à des magistrats également, Alioune Tine est d’avis qu’avec la Commission d’enquête parlementaire, il n’y a rien de consistant dans ce qui a été avancé. Ladite commission chargée d’éclaircir les conditions de l’élimination de Karim Meïssa Wade et autres de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024 a mis fin à d’ailleurs ses travaux. Cette décision fait suite à une saisine du Garde des Sceaux, ministre de la Justice au président de l’Assemblée nationale concernant l’ouverture d’une information judiciaire sur cette même affaire. Selon l’article 48 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, « si une commission a déjà été créée, sa mission prend fin dès l’ouverture d’une information judiciaire relative aux faits qui ont motivé sa création ». La commission d’enquête parlementaire avait pour objectif « d’éclaircir les conditions de l’élimination de Monsieur Karim Meïssa Wade et autres de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 février ».