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TCHAD : Gestion des finances publiques ; une autorisation de pillage en toute impunité vise est-elle le ministre des finances ; Tahir Hamid Nguilin

 Le ministre Tchadien  des finances et du budget  Tahir Hamid Nguilin en poste depuis 2019 sous le Maréchal Idriss DEBY ITNO et reconduit par DEBY fils, ancien vice- gouverneur de la BEAC, est-il lié au scandale du détournement présumé de 120 milliards de francs CFA de la Société des Hydrocarbures du Tchad en 2022 ? La question secoue actuellement les réseaux sociaux, et les accusations s’appuient sur un document administratif qui suscite la controverse.

L’indéboulonnable ministre des Finances Tahir Hamid Nguilin vit- il ses derniers jours au sein de l’attelage gouvernemental ? Presque, les pieds dans les eaux troubles, l’argentier de l’État tchadien devra prendre encore en mal le supplice des bulles de la blogsphère des lanceurs d’alerte sur sa gestion des deniers publics. Selon les informations révélées par une source interne à l’administration (un corbeau anonyme), une lettre signée dans ce cadre aurait autorisé des mouvements financiers hors normes, sans montant plafonné ni délai défini. Ce document, toujours en vigueur à ce jour, ne respecte aucune des procédures classiques de gestion budgétaire publique. Pour plusieurs analystes, il s’apparente à une autorisation illimitée de prélèvement sur les recettes pétrolières nationales, sans contrôle effectif de l’État.

La révélation de cette lettre remet en question le mode de gouvernance financière des comptes publics et alimente les critiques sur la gestion solitaire et opaque de ce ministère clé. Le « super man » qui garde les coffres de la Tour des Finances de NDjaména, Tahir Hamid Nguilin est dans l’oeil du cyclone. L’argentier de l’État tchadien  est perçu par certains comme un “ministre chouchouté et intouchable ”, concentrant entre ses mains un pouvoir excessif, parfois exercé sans considération pour les règles de transparence et de collégialité qui devraient prévaloir dans la gestion des affaires publiques.

Dans l’anarchie, le silence est une forme de complicité

Face aux critiques, certains estiment que le lanceur d’alerte a rompu avec l’obligation de réserve qui s’impose à tout agent public. Ce dernier répond en invoquant le devoir moral de parler quand la République est en péril. «L’obligation de réserve est un principe valable dans un État de droit. Mais lorsque l’administration est prise en otage, lorsque les règles sont piétinées, se taire revient à devenir complice », explique-t-il.

Cette dénonciation soulève une problématique plus large : celle du fonctionnement même des comptes publics, décrite comme “étranglée” par un pouvoir centralisé autour du Ministère des finances, et trop souvent protégé par une impunité quasi institutionnalisée. Combien de fois les tempêtes qui se sont enchevêtrées depuis l’arrivée au pouvoir du président Mahamat Idriss DEBY Alias KAKA.

Plusieurs voix, dans la société civile et au sein même de l’appareil d’État, appellent aujourd’hui à l’ouverture d’une enquête indépendante sur tous les comptes de l’État, et sur l’état de la gouvernance du Ministère des finances. Cette enquête devrait, porter non seulement sur les faits dénoncés, mais aussi sur les réformes urgentes nécessaires pour restaurer la confiance dans les institutions et garantir une gestion rigoureuse et équitable des ressources publiques.

Par Ismael AÏDARA (Confidentiel  Afrique)

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