Supposés traitements dégradants dans les M.A.C. : ADHA demande au procureur de la république de s’autosaisir
Suite aux nombreux témoignages recueillis sur bon nombre de détenus libérés depuis le 15 février, Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) exprime sa profonde indignation sur des cas de tortures et de sévices corporels subis par ces détenus récemment élargis. Elle a demandé au Procureur de la République de s'autosaisir de ces dossiers, ainsi qu'aux organisations de défense des droits humains, afin que de tels faits ne se reproduisent plus.

Selon l’association beaucoup de compatriotes arrêtés arbitrairement ont dénoncé diverses maltraitances à leur encontre au moment de leur arrestation, entre les mains des forces de défense et de sécurité (FDS). Entre autres maltraitances physiques, des intimidations et d’autres formes d’abus psychologiques. Les témoignages ajoute-t-elle e poursuivent dans la dénonciation d’autres faits, allant des multitudes cas de retours de parquet non légaux, à leurs conditions carcérales, entassés comme des sardines dans des geôles insalubres et minuscules, et au racket subi lors de l’achat de certains produits de consommation. L’Action pour les Droits Humains et l’Amitié condamne avec la dernière énergie tous ces actes répressifs, odieux, cruels et dégradants qui sapent le fondement même de la dignité humaine et s’interroge sur la question du respect de la loi, conformément aux droits fondamentaux des personnes privées de liberté et au Code de déontologie des forces de défense et de sécurité de 2014 et qui est également valable pour les gardes pénitentiaires.
Action pour les Droits Humains et l’Amitié demande au Procureur de la République de s’autosaisir de ces dossiers, ainsi qu’aux organisations de défense des droits humains, afin que de tels faits ne se reproduisent plus. Elle exige également que toute la lumière soit faite, les responsabilités situées et les sanctions appliquées en toute rigueur et en toute impartialité, conformément aux dispositions de notre Code Pénal. Enfin elle a demandé aux autorités d’assurer aux détenus un suivi sanitaire, psychologique et financier afin de permettre leur réintégration correcte dans la société, car nombre d’entre eux ont déjà perdu ou risquent de perdre leur emploi suite à cette longue période passée derrière les barreaux.